Une discrète « réunion publique » s’est tenue ce mardi 3 décembre à 13h30 (!).
Seuls les riverains du chemin de Bibémus avaient reçu une information/invitation. Les 2 CiQ du quartier où se trouvent les carrières de Bibémus n’avaient pas été informés » car je n’avais pas leurs adresses » a-t-on entendu…Et notre mairie annexe, à écouter ses représentants, a découvert cela en dernière minute …, c’est pourtant sur son secteur.
Informés par nos adhérents du chemin de Bibémus, 2 administrateurs du CiQ ont assisté à cette réunion, qu’on pourrait qualifier de surréaliste. L’année Cézanne 2025 est programmée depuis des années, les sites emblématiques sont bien connus du monde entier (Atelier des Lauves, maison du Jas de Bouffan et Carrières de Bibémus).
La situation complexe des carrières au bout d’une route étroite, sans cheminement piéton et en impasse, bordée de riverains, n’est pas une découverte.
Les aixois de tous âges, très nombreux, bien plus nombreux que les visiteurs des carrières, fréquentent ce » terrain de jeu » ouvert sur le Grand Site avec beaucoup de plaisir même si les conditions d’accès et de stationnement sont un sujet préoccupant de sécurité. Tout cela est bien connu.
Notre CiQ interroge notre mairie depuis bientôt un an au sujet des modalités d’accès et de visite de ce lieu où l’histoire de la peinture indique la naissance du cubisme. Il est situé sur le plateau, à 4 km de l’avenue Fontenaille.
Sans réponse, ni au Pont de Béraud, ni dans les conférences de presse, nous avons tout de même espéré, mais la réponse qu’on craignait est arrivée : rien n’est sûr !
Nous sommes mi-décembre 2024 !
Seule certitude, l’installation d’une borne télescopique à hauteur du numéro 400 du chemin de Bibémus, avec accès facilité pour les riverains, … mais dont les modalités ne sont pas encore fixées (carte, téléphone, sortir ou pas de la voiture, …).
Si la réalité de la borne pour régulariser les flux a fait ses preuves ailleurs (Puy de Dôme, cirque de Navacelles, Mont-Saint-Michel…) elle ne fonctionne que si une alternative existe pour se rapprocher des sites autrement qu’après une longue et difficile marche à pied.
Et cela s’appelle une navette.
On nous présente cela comme une possibilité pour les jours de grande fréquentation du site, avec horaires larges (jusqu’à 19h00 !!!)
Une navette est un moyen de mobilité, et la mobilité est de la compétence de la Métropole.
La Métropole ne trouve pas assez de chauffeurs pour conduire les bus urbains ou interurbains. La Métropole juge plus urgent de s’occuper des flux pendulaires (maison-travail ou école) . On constate que les résultats ne sont pas évidents.
La demande d’une navette à la Métropole exige un certain délai (4 mois).
C’est donc un véritable pari, un coup de poker, que de compter sur une réponse positive. En cas de refus de la Métropole, la borne devra donc restée abaissée devant le tollé provoqué par la privatisation de tout ce secteur public. Tout cela pour revenir au point de départ.
Des travaux de réfection du chemin par la ville sont programmés jusqu’au parking, pour une partie de 4 kms qui serait privatisée de fait par la présence des bornes.
Une formule pourrait être tentée : borne et navettes pour les jours de grande fréquentation, (week-ends, …) et formule actuelle les autres jours où par définition il y a moins de monde pour le petit parking. Et passage de la Police pour dissuader le stationnement sauvage.
Cela permettrait de garder des créneaux pour les promeneurs de chiens, les joggeurs et cyclistes matinaux ou du soir sur le plateau, les personne âgées,…rejetés à des kilomètres d’ici.
La borne et la navette sont indissociables. La Ville doit prendre ses responsabilités, et ce lieu trouvera alors toute sa beauté, sa tranquillité et sa sécurité.
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