Samedi 12 octobre, le CIQ Cuques Saint-Jérôme avait organisé avec le Museum d’Histoire Naturelle une sortie au départ de la confluence Baret-Torse, vers le bois de la Cortésine, puis le plateau du Roc Fleuri et retour par la mare aux canards et la grande pelouse.
Guidés par Chloé Duque, du Muséum, nous avons vu sous un autre angle ces sites tous différents les uns des autres, et nous avons mieux compris leur gestion. Friche, pelouses, rivière, mare, arbres majestueux et troncs abandonnés, allées ou sentiers. Plus qu’un Parc Naturel Urbain, c’est une Promenade Naturelle puisque le lieu est ouvert. Le mot Parc doit être réservé aux parcs fermés Rambot, Jourdan, Cuques, Saint-Mitre.
Au Roc Fleuri, on est dans une friche naturelle où il convient d’intervenir à minima pour protéger et encourager la diversité. Les chauves-souris y sont particulièrement nombreuses, nichant dans ces hauts platanes en fin de vie qui bordent le vieux canal. Il est donc nécessaire de ne pas les abattre malgré cette allure abandonnée : tout ne peut pas être tiré au cordeau. De même cette vaste prairie laissée à elle-même ne devrait en théorie être coupée qu’en début juillet pour laisser toutes les graines se disperser. Et pour cela il ne faudrait ramasser les herbes coupées que quelques jours plus tard, pour que tout soit descendu dans la terre.
Car il ne faut pas négliger le risque important et déjà survenu d’un départ de feu.
Nous avons fait connaissance avec le Grand Capricorne, le scarabée-rhinocéros, des libellules, des chauves-souris, des papillons, des cigales, des mantes-religieuses et leurs cases à œufs, et découvert l’autoroute à écureuils…
En réalité, la présence de cette faune particulièrement riche et pas toujours bien visible est un atout extraordinaire pour protéger encore mieux ce site implanté si près de la ville, » branché » directement sur le Grand Site Concors Sainte-Victoire grâce au massif de Bibémus. N’oublions pas que nos quartiers Est sont en grande partie dans le périmètre du Grand Site. Cela nous incite à ouvrir les yeux et les oreilles pour observer en silence. Un plaisir négligé à redécouvrir.
La trame noire (pas de lumière la nuit), la trame verte et bleue (rivières et rives), n’ont plus de secrets, et nous mettent devant le paradoxe suivant : profiter de la nature en ville sans la contrarier. Nous vous invitons à consulter le programme du Museum, qui propose régulièrement des conférences gratuites du côté du Parc Saint-Mitre.
Quelle chance d’avoir cette nature dans nos quartiers et des personnes passionnées pour nous l’expliquer !
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